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Quand les bébés sont endormis,
On voit leur grande sœur aînée
S’approcher de la cheminée
Où leurs souliers ont été mis.
Car, d’un air grave et solennel,
C’est elle qui fait le partage
Entre les enfants du ménage
Des présents du papa Noël.
Qu’ils sont exquis, ces chers moments
Où par jeu, par enfantillage,
Elle fait son apprentissage
Des droits et devoirs des mamans.
Sur les souliers et les sabots,
La voici gentiment penchée,
Qui prépare pour la nichée
Des parts égales de ses lots.
C’est, pour Rose, une fleur des champs,
Cette petite bergerie
Et cette grosse artillerie,
Pour Jean qui prend des airs tranchants
Cette magnifique maison,
C’est pour Pierre, architecte en herbe
Et cette parure superbe,
C’est pour la coquette Suzon
Jetant un regard triomphant,
Sur sa besogne terminée.
Alors la grande sœur aînée
Attend l’éveil de chaque enfant.
